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Revue de presse

A propos de Silences - des danses pour être lues à haute voix

(...) Au côté de deux autres interprètes féminines, Laurence Pagès tisse les traces écrites de ces deux artistes masculins. A rebours de tout tapage visuel, de toute exubérance physique, le trio féminin part en quête de gestes qui seraient ceux d’un silence, noué dans la lecture poétique, également l’écriture actuelle de textes engendrés dans le processus même de la pièce en train de s’inventer. Cela se cultive d’abord dans le chuchotement, la bribe, une vapeur flottante de mots irisés, leur danse de sons et fuites de significations. Cela tandis que les présences ne se perçoivent qu’à travers des panneaux de papier de soie, comme en ombres chinoises, ensorcelées de lumières très attentionnées, propices aux déformations des métamorphoses.Une exploration des lisières
Nulle musique n’accompagnera cette gestuelle juste suggérée, y compris lorsque les panneaux finalement séparés laissent place à une présence plus directe des danseuses sur le plateau. Patients, les mouvements sont ceux de tensions arquées, de vrilles et de torsions muettes. Développés, les membres supérieurs s’obstinent dans des fouilles, des excavations de l’intériorité sourde, dans la proximité de soi, qui finira au sol, dans un brouillard de papiers déroulés, enveloppants, comme d’une puissance tellurique souterraine, sans désir d’épanchement. Certaines explorations restent plus claires en se tenant sur la lisière.

Gérard Mayen - Lokko Magazine

A propos de Corps de luttes

« Tranchant, troublant, réfléchi, d'actualité brûlante : le solo de Laurence Pages, qui danse les luttes. Et nous dresse l'inventaire des postures protestataires et politiques. Working class hero en T-shirt et baskets,corps tendu et éprouvé, en déchirements et tensions, évoque l'imaginaire social jusqu'à se souvenir du Metropolis de Fritz Lang. »

Guy Degeorges, Blog Un soir ou un autre, le 29 mars 2009

« Une danse en apnée, qu’est-ce que ça donne ? La chorégraphe Laurence Pagès s’est posé la question et offre une réponse sculpturale dans le solo « Corps de luttes », interprété par Nina Santes. Passionnée par le souffle, l’appareil respiratoire et les multiples métamorphoses du corps traversé par l’air, Laurence Pagès a eu l’idée de mettre en scène un geste suspendu dont le tracé se modèle dans la tension de l’apnée. Autre motif qui explique le titre de cette pièce, celui des postures de la lutte sociale, des manifestations et autres défilés offensifs. Un carrefour d’idées passionnantes mais délicates à incarner. A découvrir »

Rosita Boisseau, Télérama, 15-20 septembre 2010

« Trois soli pour un même programme. Courtes pièces et essais, en signe des temps. (…) Puis Françoise Tartinville et Laurence Pagès semblent se répondre. (…). A l’inverse, Laurence Pagès, dans Corps de luttes, fait l’expérience radicale de l’apnée, de la respiration contrainte à l’infime, et alors d’une suspension du corps en énergie condensée, en lutte dressée. A l’abri du bavardage, tous ces travaux s’en tiennent à l’exploitation déterminée d’un principe. Un seul. Et ils font bien. »

Gérard Mayen, Danser Magazine, n° 309, mai 2011

A propos de Cadrage-Débordement

« Elles sont quatre danseuses. Elles forment la cie du petit côté. Pour la coupe du monde de rugby, elles montent Cadrage-débordement : inspiré du Haka et de l’énergie du rugby, ce spectacle de rue joue avec beaucoup d’humour des débordements, des trajectoires, des mêlées, des affrontements et des chutes. Pas de doute : l’objectif est de « sensibiliser un large public à la danse ». Mais cela sans renoncer à affronter à la contradiction. En effet, loin d’une
danse belle, légère et gracieuse, ces quatre danseuses s’initient à un corps puissant, massif, guerrier. Un « corps- bloc » expliquent-elles, jusqu’à produire un décalage absurde et humoristique. Et d’un monde viril, on glisse dans le sensible et le poétique. »

« Des filles dans la mêlée », Danser Magazine, n°269, octobre 2007

« Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes (…). La première séquence est frappante. Malgré leurs « cinquantes kilos toutes mouillées », les quatre danseuses parviennent à impressionner leur auditoire en effectuant un haka (…). Puis s’enchainent des mêlées, des portées… dans un esprit proche des clowns, les interprètes refusent de se prendre au sérieux et jouent sur l’absurde de chaque situation. N’hésitez pas à venir accompagnés de vos enfants.»

Raphaël Domenach, « Le rugby chorégraphié », Le Parisien, 29 septembre 2007

A propos de A un fil #2

« Des sons commençaient à parvenir dont la matière reposait sur le souffle et la respiration. La respiration apporte beaucoup. Le rythme, le souffle, mais aussi la concentration. C’est aussi une façon de percevoir les odeurs qui pénètrent le corps et deviennent matière à construire la danse. La chorégraphie a eu lieu à l’intérieur de la grange mais aussi tout le long du chemin pour s’y rendre. Les applaudissements n’ont pas manqué. »

« Le public a retenu son souffle », Les Nouvelles de Falaise, 23 mai 2008

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